Québec solidaire se réinstalle dans Bourassa-Sauvé

Après deux années d’absence, le parti de gauche Québec solidaire est de retour dans Bourassa-Sauvé. En effet, c’est autour de la table du centre communautaire Bridges qu’un peu plus d’une quinzaine de membres du parti ont recréé l’association de circonscription du parti le 16 mars dernier en après-midi.

Le comité de coordination de Québec solidaire dans Bourassa-Sauvé

Photo: Pierre-Luc Daoust

Le comité de coordination nouvellement élu de Québec solidaire Bourassa-Sauvé lors d’une assemblée au centre communautaire Bridges. En haut, de gauche à droite: Wissam Mansour, Dalila Awada, Nargess Mustapha, Christine Filiatrault, Yanira Lauzon, Chantal Ismé et Alain Philoctete. En bas, de gauche à droite: Ali Hobballah, Mustapha Mezziani, Rodrigo Rodriguez et Will Prosper.

Aux côtés des membres, plusieurs personnes des autres circonscriptions se sont jointes à l’événement à titre d’observateurs et d’observatrices, notamment Andres Fontecilla, qui fut candidat en septembre dernier dans Laurier-Dorion et qui fait campagne présentement pour devenir coporte-parole du parti.

L’association locale a existé jusqu’au début du printemps 2011. En effet, c’est en février de cette année-là que les quelques personnes prirent la décision de convoquer une assemblée afin de dissoudre l’organisation et d’en rejoindre une autre, le Regroupement de l’est de Montréal, qui se voulait une association unique pour plusieurs circonscriptions. « Il n’y avait plus assez de militants et de militantes pour tenir l’association en vie », explique Martin (NDLR: nom fictif), qui fut directeur de campagne dans Bourassa-Sauvé l’été dernier. Selon lui, l’association était tenue à bout de bras par quelques personnes seulement et lever un nouveau mouvement aurait représenté trop de travail pour si peu de gens.

La dernière campagne électorale a toutefois donné un nouveau souffle à la présence du parti dans Bourassa-Sauvé. Aux personnes présentes à l’assemblée, Martin a présenté un bref retour sur la récente campagne électorale. Il expliqua que candidature de Will Prosper, porte-parole du regroupement Montréal-Nord Républik, un visage connu, avait attiré beaucoup de gens et sorti Québec solidaire de l’anonymat à Montréal-Nord, ce qui créait selon lui un momentum pour formaliser à nouveau cet intérêt sous la forme d’une association locale. La militante Chantal Ismé ajouta que cette campagne apporta de l’espoir chez des gens désabusés de la politique parlementaire. Rappelons que le parti avait accordé une certaine importance à la candidature de M. Prosper, notamment en attirant rapidement l’attention des médias sur lui en gardant le secret sur sa candidature jusqu’à l’annonce officielle, aux côtés du coporte-parole d’alors Amir Khadir.

Will Prosper et Amir Khadir

Photo: Pierre-Luc Daoust

Will Prosper était accompagné d’Amir Khadir lors du lancement de sa campagne le 4 août dernier.

L’association en devenir a profité de l’événement pour « adopter » cinq membres qui résident dans d’autres circonscriptions mais qui souhaitent s’investir dans Bourassa-Sauvé, dont Will Prosper et Christine Filiatrault, qui fut candidate dans la circonscription voisine de Lafontaine (Rivière-des-Prairies).

Les discussions autour des statuts et règlements ne firent pas de place à de spectaculaires déchirements. D’emblée, la présidente d’assemblée expliqua que certaines clauses étaient imposées aux associations locales par le congrès et n’étaient donc pas négociables. Hormis une remise en question d’un vote secret obligatoire lors de l’élection de membres du comité de coordination (CoCo), que la présidente présenta d’abord comme une clause obligatoire mais qui douta ensuite de son affirmation, puis des discussions entourant l’investiture d’un candidat ou d’une candidate lors d’une campagne électorale, le moment qui s’annonçait plutôt lourd s’est bien déroulé. Les membres n’avaient toutefois pas en main la version la plus récente du projet de statuts et règlements, ce qui a mené à quelques confusions.

Ce sont les élections des porte-parole et des membres du CoCo qui marquèrent davantage. Deux postes de porte-parole, un pour chaque sexe, étaient ouverts, mais on ne se bouscula vraiment pas aux portes pour les combler. Tour à tour, les personnes proposées refusèrent, y compris Will Prosper et Christine Filiatrault, sauf une seule, Dalila Awada. M. Prosper expliqua son refus par le besoin d’élargir le bassin de visages connus. Les élections au CoCo présentèrent à leur tour un dilemme, différent cette fois: une candidature de trop. Après avoir jonglé avec l’idée de rouvrir les statuts et règlements pour augmenter la limite de membres du CoCo, l’assemblée décida d’élire tout le monde et de laisser au CoCo le soin de dénouer la situation lors de sa première réunion.

L’assemblée adopta finalement un plan d’action pour l’année à venir, incluant notamment des activité de financement et un objectif de doubler le nombre de membres dans la circonscription.

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