Merci pour le rêve, Rue Frontenac!

Moment noir pour le journalisme indépendant. Devant la tournure des négociations avec un potentiel investisseur, les artisans et artisanes de Rue Frontenac ont quitté le journal web en bloc vendredi, récupérant au passage leurs droits d’auteur et laissant le site web vide de tout contenu.

Dans un communiqué de presse, l’équipe de rédaction laisse entendre qu’une personne, dans le clan de l’acquéreur, a une intégrité journalistique douteuse. C’est pourquoi les journalistes refusent de travailler avec cette personne. Patrick Gauthier, un des ex-lock-outés, n’y va d’ailleurs pas de main morte sur Twitter: « On a fondé quelque chose parce qu’on ne voulait plus travailler pour un voyou; on l’a tuée pour les mêmes raisons. RIP @ruefrontenac ». Nul besoin de dire que j’ai hâte que l’identité de cette personne soit révélée! Je suis aussi curieux de voir si le site sera quand même racheté, considérant qu’il repart complètement à zéro.

Aux camarades de la rue Frontenac, je termine ce court billet en vous disant merci. Merci de nous avoir offert durant 29 mois cette expérience de journalisme indépendant. Merci de nous avoir offert cette alternative aux médias de masse. Merci de nous avoir fait profiter de votre talent libéré des entraves de Quebecor.

Merci de nous avoir fait rêver à un milieu journalistique différent. Je vous souhaite de conserver votre liberté dans vos projets futurs!

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