Émilie, une lectrice de ce blogue, m’a appris hier une triste nouvelle: le frère Leeroy A.S. Edwards (c’est ainsi qu’il se présente), un africain âgé mais tout plein de philosophie et de sagesse, est décédé.
Si vous participez moindrement aux festivals ou aux défilés culturels de Montréal, vous l’avez sans doute déjà vu. Il est impossible à manquer, avec sa barbe grise, son grand et superbe bâton, ses habits traditionnels, son visage toujours festif et son appareil-photo compact argentique dans le cou. Voyez ces portraits, si un visuel peut vous aider.
Ma rencontre avec lui en mai dernier, alors que je faisais de l’exploration urbaine avec ma soeur Jacinthe, fut spéciale. J’ai pu découvrir une personne qui, à travers une foule individualiste et stressée, choisit de véhiculer un message de sagesse, d’amour de son prochain, mais surtout de bonheur. Il était heureux, et nous poussait à l’être à notre tour. Il se surnommait d’ailleurs le «Happy Wanderer». Son côté chrétien ressort assez rapidement, mais sa façon de mettre l’accent sur les valeurs humaines plutôt que sur la foi religieuse le rend très intéressant et agréable à écouter. M. Edwards est décédé chez lui, rue Coursol, dans le quartier de la Petite Bourgogne, là où il réside depuis plusieurs décennies. Un quartier qu’il adorait et avec lequel il était fort attaché.
La Gazette me semble être le seul journal qui parle de son décès. Je vous invite à lire l’article écrit par le journaliste Irwin Block.
Reposez en paix, mon frère!