Objectif: terrorisme

Si vous habitez en Outaouais, il vaudrait mieux être vigilant si vous prenez des photos d’installations de la Société de transport de l’Outaouais. Vous pourriez vous faire tapoter l’épaule par un aimable policier…

Dans une note (en anglais) qu’il a publié sur Facebook, Albert Zablit attire notre attention sur une page du site web de la STO. Cette page invite les usagers à ouvrir l’oeil sur certains éléments ou comportements suspects qu’ils pourraient remarquer lors de leurs déplacements. Outre les habituels colis suspects, dans la liste se trouve:

Personne prenant des photos dans des endroits qui ne sont pas particulièrement intéressants, qui dessine des cartes, qui prend des notes ou qui rôde pendant une période prolongée;

Dans certains pays, notamment l’Angleterre, c’est plutôt habituel pour les photographes de se faire harceler par la police dans les transports en commun parce qu’ils prennent des photos. Y’a des exemples en masse sur Youtube. Il semble que cette culture du photographe-nécessairement-terroriste soit rendue chez nous.

Petite leçon de gros bon sens: un terroriste ne voudra pas être remarqué. Ce n’est pas avec un appareil-photo réflex que le terroriste fera du repérage, mais avec une caméra discrète (compacte, ou encore un téléphone cellulaire). La photographie, ce n’est pas seulement prendre en photo les menuments touristiques à bout de bras par dessus les têtes des autres. Tout peut être un élément artistique intéressant. D’ailleurs, comme le souligne Albert Zablit, Google Street View et Google Earth sont probablement des outils pas mal plus pratique pour les terroristes, de nos jours.

Alors lorsque vous verrez un photographe dans le métro, méfiez-vous, c’est… un photographe! Pas un terroriste. Il n’y a aucun missile caché dans cette longue lentille.

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