Les 21 ans de Fredy Villanueva

Aujourd’hui, Fredy Villanueva, ce jeune garçon décédé lors d’une intervention policière ayant mal tourné en 2008, aurait eu 21 ans. Pour l’occasion, sa famille a convié amis, proches et solidaires à participer à une vigile soulignant cet anniversaire au parc Henri-Bourassa, là où la tragédie a eu lieu.


1. Sans titre [Licence disponible]


2. Sans titre [Licence disponible]
Lilian Madrid Villanueva, mère de Fredy Villanueva


3. Sans titre [Licence disponible]


4. Sans titre [Licence disponible]
Dany Villanueva, frère de Fredy Villanueva


5. Sans titre [Licence disponible]
François du Canal


6. Sans titre [Licence disponible]


7. Sans titre [Licence disponible]
Alexandre Popovic, porte-parole de la Coalition contre la répression et les abus policiers


8. Sans titre [Licence disponible]
Lilian Madrid Villanueva, mère de Fredy Villanueva


9. Sans titre [Licence disponible]
Alexandre Popovic, porte-parole de la Coalition contre la répression et les abus policiers


10. Sans titre [Licence disponible]
Denis Méas


11. Sans titre [Licence disponible]

8 Replies to “Les 21 ans de Fredy Villanueva

  1. Dany Villanueva : une trajectoire de vie erratique …

    Le pays d’origine de Dany Villanueva, le Honduras, est, après le Salvador, le pays d’Amérique centrale le plus touché par le problème des gangs criminalisés que sont la Mara Salvatrucha 13 et la Pandilla 18 (gangs également présents à Montréal…). Les appréhensions de Dany Villanueva à ce sujet, dans le cas où il serait déporté, sont certes très sérieuses (tentatives probables de recrutement…), mais pas différentes de celles de tous les autres individus déportés par l’État canadien en raison de leurs activités criminelles. Dans cette situation, si les normes qui guident le processus de déportation sont inadéquates, elles doivent être changées pour tous, et il serait inéquitable de faire une exception pour Dany Villanueva en particulier, parce que son cas a été plus médiatisé et dramatisé que d’autres. Cependant, un argument valable pour une éventuelle révision du processus de déportation, est que les criminels déportés, possédant expérience et contacts, deviennent souvent des acteurs majeurs des réseaux criminels de leur pays d’origine. Ainsi, les membres de gangs déportés des USA au Salvador ont largement contribué au développement et à la radicalisation des réseaux criminels salvadoriens (la MS 13 et la P 18).

    Pour lire la suite de cette lettre d’opinion publiée sur Cyberpresse, cliquez ici

    Yves Claudé – sociologue
    14 avril 2011
    ycsocio[@]yahoo.ca

    1. Merci pour cette participation. Ceci dit, je me suis permis de réduire le commentaire et de faire un lien vers Cyberpresse, car ça faisait un peu long comme commentaire.

      Surtout que c’est avant tout un blogue photo! 😉 D’ailleurs, comment les appréciez-vous?

      1. Comme vous le voyez, le commentaire de monsieur Claudé n’a aucun rapport avec l’événement faisant l’objet de votre reportage-photo, qui est très réussi soit dit en passant. En fait, M. Claudé s’en balance pas mal de vos photos. C’est un militant anti-Villanueva qui ne manque jamais une occasion de salir ceux qui se battent pour obtenir la vérité et la justice pour Fredy. D’ailleurs, j’espère que M. Claudé est content de voir que la Section d’appel de l’immigration a refusé l’appel de Dany Villanueva.

  2. A quoi sert un blogue de photos sur les Villanueva? Sersait-ce pour glorifier ces délinquantsd qui veulent faire la loi dans leur pays d’accueil. Ils se sentiraient bien a Londres xces jours-ci… ils pourraient tout casser au nom de leur relative pauvreté…..

    1. À quoi sert de NE PAS faire un blogue de photos sur les Villanueva?

      – Serait-ce pour refuser tout soutien envers une mère de famille qui s’apprête à perdre son second enfant en trois ans?

      – Serait-ce pour refuser toute présomption d’innocence envers Fredy Villanueva, pour qui la culpabilité d’avoir attaqué les deux policiers n’a été démontre par aucun tribunal ni aucune enquête publique?

      – Serait-ce pour cacher sous le tapis une intervention policière lors de laquelle le protocole et le gros bon sens en terme de santé et sécurité du travail pourraient ne pas avoir été respectés?

      – Serait-ce pour faire oublier aux élus et à la population le fait que le profilage racial par la police existe bel et bien à Montréal et que c’est un problème sérieux?

      Bref, serait-ce pour ne pas dire trop fort que cette tragédie aurait facilement pu être évitée?

      J’ai photographié un événement, M. Bérubé. Vos préjugés laissent entrevoir tout de suite que vous auriez préféré que l’événement soit ignoré par tous et toutes, voire même qu’il n’eusse jamais lieu, question de ne pas remettre en cause les vérités que MM. Martineau, Mongrain, Gendron et autres démagogues de la télévision vous ont inculquées entre les deux oreilles. Désolé de vous rappeler que le rapport d’enquête publique n’a toujours pas été déposé et que, même du point de vue judiciaire, la vérité n’a toujours pas été établie.

      Réfléchir ne fait pas souffrir, M. Bérubé. Vous devriez vous y adonner davantage. Prendre parti pour les policiers est une chose, mais tout ce que vous faites est de cracher sur une famille et sur un large pan de la population.

      On se revoit le jour où vous aurez des arguments.

    2. Voulez-vous quelques raisons additionnelles pour ne pas faire un blogue de photos sur les Villanueva?

      – Serait-ce pour passer sous silence la conciliation et la consultation avec un délégué syndical auxquelles ont eu droit les deux agents de police AVANT leur interrogatoire? Je vous rappelle que les règles habituelles exigent d’isoler chaque personne impliquée et chaque témoin afin d’éviter la contamination des témoignages et des souvenirs de chacun.

      – Serait-ce pour passer sous silence le fait que le policier Jean-Loup Lapointe ait refusé de collaborer à l’enquête de la Sureté du Québec alors que des règles internes du SPVM le lui obligeaient?

      – Serait-ce pour passer sous silence les mensonges du SPVM, dans les premiers moments suivant la tragédie, quant aux blessures des agents?

      J’ignore quelle sera la conclusion du coroner André Perreault sur les événements eux-même. Mais chose sûre, même s’il devait s’avérer que Fredy Villanueva a bel et bien attaqué l’agent Lapointe, il est évident que tout a été fait pour qu’aucune enquête ne puisse livrer une version défavorable à la police. L’enquête de la Sureté du Québec n’en était qu’un simulacre.

      Et que, je le répète, un comportement moins cowboy des policiers aurait préservé la vie de Fredy Villanueva.

    3. M. Bérubé,

      Peut-être que les raisons valables pour faire un blog avec des photos de l’évènement commémoratif du meurtre de Fredy Villanueva par la police de Montréal vous échappent…Mais pour moi, elles s’imposent comme évidentes. Je ne reprendrai pas ici les raisons de M. Daoust dans mon propos, bien que je sois en accord avec chacune d’elles, mais je tiens à témoigner pour ma part de la gratitude que je ressent personnellement à l’égard de M. Daoust (que je ne connais pas) et de son initiative numérique. Je suis une citoyenne québécoise vivant actuellement à l’étranger, et ayant suivi avec attention le cas Villanueva, je me réjouis de pouvoir regarder ces photos de d’autres citoyens venus honorer la mémoire d’un jeune mort pour rien. Mon fils a l’âge de Dany au moment de sa mort, et j’ai beaucoup de compassion pour la famille Villanueva et particulièrement pour Lillian Villanueva qui fait preuve d’un courage exemplaire face à cette épreuve et face à la menace de déportation au Honduras de son autre fils, Dany. D’ailleurs, je me suis déjà exprimée sur le sujet dans le courrier des lecteurs de La Presse l’an dernier et que je me fais un plaisir de reproduire ici, si M. Daoust me le permet:

      Montréal, le 23 avril 2010

      Si mon fils avait fait ce que Dany Villanueva a fait dans sa supposée carrière de «grand criminel», savez-vous ce qui se serait passé? Il aurait sûrement reçu un sermon de la part de son directeur d’école, de ses professeurs les plus proches, de son père, de ma part et des autres adultes qui l’entourent. Il aurait peut-être été reconnu coupable sous des chefs d’accusation au criminel, fait des travaux communautaires et obtenu son pardon après 5 ans. Il aurait passé, comme on aime à le dire chez nous, un mauvais quart d’heure, ça oui! Mais c’est tout.

      Combien de «nos» enfants se livrent à des actes de petite délinquance? Combien d’entre «nous» ont des enfants parfaits, qui ne commettent jamais de bêtises? Combien sont des parents parfaits qui peuvent affirmer sans peur de se tromper que leurs enfants ne feront jamais un faux-pas? Si je vois des mains qui se lèvent…Je reconnaîtrai enfin les menteurs de notre société. Si Lilian Villanueva était à ma place, elle n’aurait pas perdu un fils sous les balles du SPVM et ne s’apprêterait pas à voir son autre fils expulsé à vie du Canada. Voilà la triste vérité que personne ne veut regarder en face. Qu’est-ce que l’on cherche à expulser du pays en expulsant Dany Villanueva?

      Notre incapacité à établir une vraie justice pour tous? Notre peur irrationnelle de l’étranger, de l’autre? Notre sentiment de culpabilité à l’égard d’une mort inutile que nous avons tous sur la conscience? Excusez-moi, mais nous nageons en plein délire. Il y a quelques années, j’ai réalisé un documentaire sur l’immigration en France. En discutant de ce sujet avec des Québécois, je me suis rendu compte qu’il leur était bien facile de soutenir que la France était une société raciste…Et que nous, nous ne l’étions pas. Si «nous ne le sommes pas», comme on aime à se faire croire, est-ce que quelqu’un peut m’expliquer pourquoi nous sommes en train d’expulser un jeune qui a, oui, arraché du cou une chaîne à un autre jeune? Est-ce que quelqu’un peut m’expliquer pourquoi la Commission de l’Immigration et du Statut de Réfugié a pris cinq minutes pour rendre sa décision d’expulsion? Ou pourquoi dans les jours qui ont suivi le décès de Fredy Villanueva, son petit frère, abattu devant lui par le SPVM, l’Agence des Services Frontaliers du Canada a t-elle pris contact avec le sergent détective de la Sûreté en charge de l’enquête sur cet incident tragique au sujet du dossier de Dany Villanueva?

      Si on veut vraiment parler de grande criminalité, on peut en parler. Z’avez entendu parler des scandales qui éclaboussent le gouvernement Charest? Je me suis laissé dire que la Loi régissant le financement des partis est régulièrement bafouée, sans parler des contrats douteux et des nominations partisanes des juges… Z’avez entendu parler des bonus honteux que se sont votés les grands patrons et plusieurs banquiers peu recommandables pendant la crise financière que nous n’arrivons pas à traverser? Z’avez entendu parler de «notre» communauté criminelle bien de chez nous qui prospère au grand jour et recycle des fortunes en argent sale dans l’économie officielle ? Si vous avez effectivement entendu parler de tout ça et du reste, comment se fait-il que l’on ne sache pas faire la différence entre grande criminalité et petite délinquance dans le cas Villanueva? Encore une question : on les renvoie où, les grands criminels bien de «chez-nous»?

      Emmanuelle Lippé

Laisser un commentaire